Fuite minime sur réseau Sprinkler de l'ordre de 1litre/h
PRESENTATIONS :
Le surpresseur du réseau Sprinkler est prévu pour recharger le réseau en pression à partir de 8 bars et le remonter jusqu’à 12 bars.
Le réseau Sprinkler est un réseau qui boucle la circonférence totale du bâtiment.
MESURES :
Monsieur XXX a réalisé un ensemble de mesures, consistant à isoler les tronçons du réseau Sprinkler et à mesurer l’étanchéité des tronçons par le maintien de la pression.
Entre les entrées B8 et B9, il a été constaté que la pression de ce tronçon chute régulièrement d’environ 1 bar en 4 heures quand la pression est au maximum de 12 bars.
PREMIERES INVESTIGATIONS : RECHERCHES ACOUSTIQUES
Pour localiser une fuite d’eau sur un réseau sous pression, deux techniques sont mises en œuvre.
La première méthode utilise les techniques acoustiques.
Nous avons procédé, durant l’après-midi du vendredi, à des écoutes systématiques au sol, en cheminant le long du passage de la canalisation entre B8 et B9.
Nous n’avons pas entendu de bruit caractéristique de fuite d’eau sur l’ensemble du tronçon.
14H50 Nous avons également procédé à un tir de corrélation acoustique entre les vannes d’arrêt papillon de B8, B9.
Le résultat de la corrélation acoustique fût également négatif.
Première conclusion : la chute de pression sur le tronçon B8-B9 n’a pu être localisée par des techniques acoustiques classiques.
Seconde conclusion : 16H30 indépendamment de la recherche de fuite sur le tronçon Sprinkler, nous avons localisé une fuite conséquente et régulière sur le réseau eau potable, située sur une vannette de vidange à proximité des algécos travaux.
Cette fuite s’écoule dans un regard d’évacuation des eaux de pluie.
Prévoir le remplacement de la vanne pour stopper cette fuite, car cette vanne, même fermée reste fuyarde.
Suite à l’échec de la recherche par technique acoustique, il a été convenu d’engager des recherches par la technique du gaz traceur hydrogène.
SECONDES INVESTIGATIONS : RECHERCHES AU GAZ TRACEUR
Cette technique permet de localiser des très petites fuites, même sur des réseaux plastiques.
Le mode opératoire est le suivant :
Faire chuter la pression du tronçon entre B8-B9
09H20 Injecter à moins d’un bar de pression un mélange azote-hydrogène à une l’entrée du tronçon B9,
Fermer l’injection de gaz en B9.
Fermer la vanne d’arrêt d’alimentation Sprikler.
10H50 Commencer la recherche de fuite en parcourant, en surface, avec le détecteur hydrogène, le cheminement de la canalisation.
11H30 La pression est descendue à 11,2 bars, soit une perte de 0,1 à 0,2 bars en 50 minutes.
Pendant une heure et demie, le long du cheminement de la canalisation, plusieurs allers-retours ont été réalisés mais aucune trace d’hydrogène n’a été détectée à la verticale du réseau, en extérieur.
12H30 Des traces d’hydrogène sont détectées au niveau d’une des deux vannes papillon en 300mm de fermeture coté B9.
Trois options possibles :
1 : soit l’hydrogène provient de notre système d’injection.
Pour éviter cette possibilité, nous avons démonté puis sorti du bâtiment l’ensemble de notre dispositif d’injection.
2 : l’hydrogène provient de micro fuite de la clarinette et des vannes de système sprinkler aérien.
Méthodiquement, nous avons testé les brides et les corps de vannes et vannettes du système aérien et rien ne nous permet d’affirmer que ces ensembles soient fuyards.
3 : l’hydrogène provient du sol, sous le béton, au niveau du départ de la canalisation Sprinkler, du bâtiment B9 vers B8.
Pour assurer cette hypothèse, nous avons procédé au percement de deux sondages au perforateur dans la dalle béton.
Conclusions :
12H35 Après percement et aspiration du premier trou de sondage, le taux d’hydrogène ambiant est passé de 7 ppm à 12 ppm.
12H52 Après percement et aspiration du deuxième trou de sondage, le taux d’hydrogène est mesuré également à 12 ppm.
Cette mesure d’hydrogène tend à confirmer la présence d’hydrogène sous la dalle béton, ce qui pourrait s’expliquer par la présence d’une fuite vraisemblablement au niveau d’une bride du réseau Sprinkler sous la dalle.
Interrogation : Par habitude, la concentration d’une fuite détectée à l’hydrogène par notre appareil est toujours beaucoup plus élevée que dans le cas précis. Nous atteignons régulièrement des seuils de détections dépassant largement les 1000 ppm.
La question posée est donc : qu’elle est l’importance réelle de cette fuite, en termes de débit ?
TROISIEMES INVESTIGATIONS : CONTRÔLE DU DEBIT DE FUITE
Rappel : la chute de pression mesurée par Monsieur XXXX sur ce tronçon est de 1 bar pour 4 heures.
13H08 : la pression du système entre B8-B9 est à 11 bars.
Nous procédons à la purge du réseau, en prenant soin de remplir un seau pour nous approcher du débit réel de cette fuite.
13H13 La pression a été diminuée de 1 bar pour chuter jusqu’ à 10 bars.
Le volume d’eau du seau est mesuré à 4,5 litres.
La fuite du tronçon entre B8 et B9 peut donc être estimée à 4,5 litres en 4 heures soit un tout petit plus d’1 litre/heure !!
Ce faible débit de fuite explique, à lui seul, deux choses concernant la détection.
Première chose : il est logique qu’une fuite avec un si faible débit ne puisse être détectée de manière acoustique.
Seconde chose : il est également logique qu’une si petite fuite ne dégage que si peu d’hydrogène pour qu’elle puisse être détectée.
CONCLUSIONS
Nos investigations nous démontrent que le réseau Sprinkler fuit effectivement entre B8 et B9.
La fuite est quantifiée de l’ordre du litre par heure.
Les recherches acoustiques n’ont rien donné.
La détection par gaz traceur indiquerait la présence de la fuite en indoor coté B9.
Elle est probablement localisée sous la dalle de béton, coté sortie B9 vers B8.
Au cours de nos premières recherches, une fuite sur une vanne de vidange du réseau eau potable a été localisée.
